Les Étalons du Burkina Faso ont arraché une précieuse victoire (1-0) face à la Sierra Leone ce soir, dans un match où la solidité et l’expérience ont fait la différence.
Interrogé après la rencontre, l’ancien international burkinabè Ardjouma Sirima aujourd’hui président de l’Association des Footballeurs du Burkina Faso (AFBF), a livré son analyse sur la prestation des hommes de Brama Traoré.
Un début de match compliqué pour les Étalons
Le match a été difficile dès l’entame. Les Sierra-Léonais nous ont privés du ballon et ont totalement maîtrisé le jeu. Leur attaquant a causé beaucoup de problèmes à notre défense. Sans la vigilance du portier, d’un grand Kylian Nikiema, on aurait encaissé au moins deux buts en première période.
Malgré cette domination adverse, les Étalons ont su résister grâce à leur expérience et sont parvenus à atteindre la pause sur un score nul (0-0).
Une réaction payante en seconde période
De retour des vestiaires, les Burkinabè ont changé de visage.
En deuxième période, nous sommes revenus avec plus d’intensité et avons accéléré le jeu. Cela nous a permis de créer des occasions et d’obtenir plusieurs corners. C’est d’ailleurs sur un corner bien tiré par Bertrand Traoré que Zoungrana a ouvert le score.
Mais après ce but, les Étalons ont relâché la pression, permettant aux Sierra-Léonais de reprendre le contrôle du match:
Les dernières minutes ont été très chaudes dans notre camp, heureusement que nous avons tenu jusqu’à la fin.
Des points à corriger malgré les trois points
Satisfait du résultat mais lucide sur le contenu, Ardjouma Sirima a tenu à souligner les manques du groupe :
L’essentiel, c’était les trois points, car il n’y a plus de calculs à faire si on veut rester dans le peloton des meilleurs deuxièmes. Mais il faut reconnaître qu’il y a encore beaucoup à améliorer dans le jeu. Nous n’arrivons pas à bien alimenter Konaté sur le front de l’attaque.
Il a également salué la performance d’un milieu de terrain en particulier :
J’ai vu un grand Ismahila Ouédraogo, qui marque ainsi son retour en sélection. En revanche, Zoungrana a tendance à trop jouer vers l’arrière. Dans le football moderne, les milieux doivent chercher à jouer vers l’avant, il doit corriger cela.
Enfin, la défense n’a pas échappé à sa critique :
On a commis beaucoup de fautes. Sans la maladresse de l’adversaire, on aurait pu concéder deux buts sur coups de pied arrêtés.
En conclusion
Le Burkina Faso s’impose donc sur le plus petit des scores, mais cette victoire, acquise dans la douleur, permet aux Étalons de rester en course dans pour obtenir une place de barrage. Une prestation perfectible, mais trois points essentiels.