Formé à l’AS Nancy-Lorraine, l’ancien capitaine des Étalons U20 du Burkina Faso, Yael Tiendrebeogo, passé par le Pôle Espoirs du club français, a également évolué à l’ES Thaon avant de signer pro en Roumanie avec Gaz Metan Medias (Première division).
Entre-temps blessé, il a retrouvé service à Neuves-Maisons. Avant sa blessure aux ligaments croisés au genou, le jeune milieu défensif (23 ans) avait fait des essais au Paris FC en Ligue 2 et devait aller au FC Porto au Portugal où tout s’était bien passé lors des négociations.
Malheureusement, sa blessure ne lui avait pas permis de mieux saisir l’opportunité de signer. Passionné du ballon rond, Yael Tiendrebeogo nous a livré un long entretien dans lequel il nous plonge dans les différents moments de sa carrière.
Comment avez-vous commencé le football ?
J’ai commencé le foot dans un club assez tard, à l’âge de 10 ans seulement… Sinon, je jouais avec des amis au City Stade ou dans la cour de l’école.
Est-ce que vous avez toujours voulu devenir milieu défensif ?
Sans mentir… Non, j’ai toujours aimé l’attaquant de pointe en voyant les buts et les célébrations à la télé !
Comment s’est déroulée votre arrivée à l’AS Nancy-Lorraine ?
Je suis arrivé à L’ASNL à l’âge de 11 ans. Seulement 1 an après ma première année de foot, le recruteur du club m’a contacté pour intégrer le club suite aux performances dans ma jeunesse. J’ai accepté cette offre naturellement et j’y suis resté jusqu’à mes 18 ans.
Quel souvenir gardez-vous de ce passage ?
Honnêtement, sur le côté sportif, scolaire et humain avec mes camarades, je n’ai rien à dire, c’était top. J’ai réussi à m’imposer et à jouer pratiquement tous les matchs titulaires sur toutes mes années là-bas.
Vous n’avez pas eu des regrets de ne pas avoir eu toutes vos chances avec l’AS Nancy-Lorraine ?
J’ai eu des regrets, tout simplement parce que le club avait beaucoup d’espoir sur moi. J’étais le capitaine de l’équipe chaque année jusqu’au jour où j’ai décidé de participer à la CAN U20 avec le Burkina Faso sous la direction du sélectionneur Serafin Dargani. Le club n’a pas accepté et a décidé de ne pas me conserver. Je n’ai pas compris sur le moment, mais c’est le football, il faut savoir relever la tête.
Vous passez ensuite à l’ES Thaon avant de signer en pro en Roumanie avec Gaz Metan. Quels souvenirs gardez-vous de ces deux clubs et comment ça a été ?
Deux super clubs totalement différents. Thaon est un club familial avec des mecs qui jouent ensemble depuis des années. Gaz Metan m’a ouvert la porte du monde professionnel, le seul problème qu’il y a eu c’était des soucis financiers avec leur Ligue puisque le club a fait faillite et n’existe plus à l’heure d’aujourd’hui. Je garde de bons souvenirs avec ces deux clubs. Je les remercie encore pour leur confiance.
Pendant ce temps, il y avait la question de la sélection Junior du Burkina Faso. Vous êtes un franco-burkinabè, pourquoi avez-vous opté pour le Burkina ?
J’ai participé à des regroupements jeunes pour l’équipe de France, mais depuis petit, je regarde les matchs des Étalons du Burkina Faso. C’est une autre ambiance. J’attendais l’appel d’un sélectionneur, chose que Serafin Dargani a fait et je suis venu naturellement jouer pour la patrie (Burkina Faso).
Comment vous vous sentez en sélection ?
Je me sens super bien. Que ce soit avec mes coéquipiers, les sélectionneurs et les supporteurs, tout se passe très bien. Même nos grands frères, les aînés ont toujours été là pour moi. C’est une grande famille pour moi. C’est le Faso qui gagne.
Vous étiez le capitaine avec les U20 du Burkina Faso. Il y avait un poids de responsabilité à porter, mais aussi une fierté ?
Honnêtement, c’est plus une fierté qu’un poids, la pression n’est pas seulement sur le capitaine mais sur l’ensemble du groupe. Le staff m’a fait confiance sur cette responsabilité de capitaine et ça s’est toujours bien passé. A chaque éliminatoire, nous nous sommes toujours qualifié pour la CAN et avons fait de bon résultats. C’est un honneur pour moi.
Pour revenir au club, en 2021, après une période de blessure, vous signez à Neuves-Maisons, cela n’a pas été compliqué de rejouer ?
Avant ma blessure, j’avais fait des essais au Paris FC, en Ligue 2, et je devais aller à Porto, au Portugal. Tout s’était bien passé. Suite à ma blessure, je n’ai pas eu l’opportunité de signer, car c’était une longue blessure les croisés au genou.
Par la suite, j’ai décidé de rejoindre le projet de Neuves-Maisons et rester dans un club proche de ma famille. Avec un coach que je connais depuis l’ASNL, qui est aussi préparateur physique, Nicolas Makdoud. Ce qui m’a permis de retrouver des sensations et monter d’une division avec le club.
Aujourd’hui, vous avez signé au FC Lunéville pour se relancer. Comment s’est réalisé le transfert ?
J’étais en contact depuis un moment avec la présidence du club. Le projet sportif m’a intéressé. J’ai eu des offres dans d’autres pays ou même pour retourner en Roumanie, mais je suis tombé d’accord avec Luneville pour la signature et je suis prêt à relever ce nouveau défi.
Pourquoi avoir choisi ce club ?
C’est un club avec de bonnes installations, la relation humaine avec la présidence, un coach que je connais depuis longtemps et des joueurs avec qui j’ai déjà joué dans ma carrière sont là-bas.
Comment vous sentez-vous déjà au FC Lunéville ?
La préparation se passe super bien. L’équipe prend forme au niveau du jeu et des résultats. Nous allons commencer le premier match de championnat ce week-end et je suis prêt. Je remercie les présidents et le staff pour leur confiance.
Quels sont vos projets avec le club ?
Dans un premier temps, prendre les matchs les uns après les autres avec humilité, envie et travail. Le travail paye toujours. Nous verrons par la suite. Tout est entre les mains de Dieu.
Comment voyez-vous la suite de votre carrière ?
Pour le moment, je me concentre avec mon club actuel, au FC Luneville. Pour la suite de ma carrière, j’espère être rappelé en équipe nationale du Burkina Faso et retrouver un club de Division 1 si Dieu le veut.